A bientôt, pour une vraie balade Art déco dès que nous pourrons à nouveau sortir.
Sylvie
A bientôt, pour une vraie balade Art déco dès que nous pourrons à nouveau sortir.
Sylvie
C'est l'une des vitrines les plus saisissantes de Paris. Car Julien Aurouze vend, depuis 1872, des pièges et de la mort-aux-rats sous diverses formes. Et pour démontrer l'efficacité de ses produits, il exhibe des trophées, qui font frissonner les passants et crépiter les appareils photos.
Située à l'angle du boulevard Haussmann et de la rue Tronchet, cette belle boutique fondée en 1864 par un certain Monsieur Garland, vendait à l'origine des objets en écaille et en ivoire.
Le décor actuel, classé Monument historique, date de 1910: tortues et éléphants de bronze sur fond de marbre jaune.
A bientôt pour d'autres découvertes
Sylvie
Balzac par Rodin
Irréverencieuse, monstrueuse, ce furent les qualificatifs que Rodin dut entendre quand il présenta sa vision de Balzac à La Société des gens de lettres qui la lui avait commandée en 1891.
Le premier projet, celui d'un Balzac campé sur ses jambes écartées, le ventre en avant avait déja été refusé.
Balzac enveloppé dans sa robe de chambre, sa tenue de travail, le regard inspiré, ne fut pas jugé digne d'être installé dans la rue qui porte son nom.
Au milieu du typhon de protestations , d'injures ou sarcasmes, Léon Daudet:
" Rodin a réalisé, après bien des tâtonnements, ce fantôme exact et inouï, alors que la réplique du bon Falguière, au bout de la rue Balzac n'est qu'un vague bonhomme engraissé".
Rodin avait souhaité faire tailler le Balzac en granit ou en diorite. Elle sera coulée en bronze avec une patine rappelant la pierre, aujourd'hui disparue sous l'oxydation.
Stockée des années,la statue fut reléguée, bien plus tard, en juillet 1939 à son emplacement actuel au carrefour du boulevard Raspail et du boulevard Montparnasse.
A bientôt
Sylvie
Avec sa vue imprenable sur la Tour Eiffel, c'est l'un des lieux les plus visités et photographiés de Paris. Aménagée pour l'exposition de 1937 l'esplanade du Trocadéro en est alors l'entrée d'honneur.
L'exposition de 1937 se prépare dans le contexte de crise économique qui a suivi le krach de Wall Street en 1929. Prévu dès 1934, le projet d'une nouvelle exposition s'est enlisé puis a été revitalisé par l'arrivée au pouvoir du Front Populaire.
Pour aménager cette esplanade et construire les bâtiments que l'on connait aujourd'hui, il faut d'abord démolir l'ancien Trocadéro, palais byzantino-mauresque, grande salle des fêtes et vestige de l'exposition de 1878.
Le nouveau palais du Trocadéro ou palais de Chaillot est construit pour durer, ce n'est pas une construction éphémère liée à la durée de l'exposition.
Du plus pur style années 30, de grande ampleur, aux références classiques, il est l'oeuvre des architectes Azema, Carlu et Boileau.
L'esplanade et les jardins sont conçus comme une galerie de sculptures.
Aujourd'hui le palais de Chaillot est occupé par un théâtre et trois musées.
A bientôt
Sylvie
Ancestrales, elles ont pignon sur rue depuis un siècle ou plus.
En voici deux, qui répondent à deux de mes péchés mignons: le goût des livres et du chocolat.
La librairie Jousseaume est installée dans la galerie Vivienne depuis 1826, quasiment depuis la construction de ce passage couvert dont elle est l'un des atouts-charme. On y trouve des livres d'occasion, trésors à tous les prix pour amoureux des livres.
La boutique- atelier déménage ici depuis la la rue St Dominique en 1817.
Sulpice Debauve travaille le chocolat depuis 1779. Il est pharmacien de profession, établi au faubourg St Germain et il met au point les premiers chocolats à croquer dans lesquels il mélange un remède contre le mal de tête. La reine Marie-Antoinette les apprécie et ces chocolats de remèdes deviennent les pistoles de Marie-Antoinette. Sa renommée et sa fortune sont faites.
Le chocolat s'adaptant à tous les changements de régime...politique, Debauve, dorénavant associé à son neveu JB Gallais, traverse la Révolution, obtient le brevet de chocolatier du premier consul Napoléon Bonaparte, et en 1807 lance les croquamandes, les préférés de Napoléon. Là encore il innove puisque , pour la première fois dans l'art du chocolat, il associe des fruits secs à du chocolat à croquer.
Les chocolats historiques de Marie-Antoinette, Napoléon, Marcel Proust... sont toujours fabriqués et si cela peut vous aider à supporter d'être confinés, le site internet propose des commandes en ligne ( sont-elles toujours possibles en ce moment ? )
Bonne dégustation, bonnes lectures et à bientôt
Sylvie
Bien cachée dans la verdure de son jardin, La Ruche est une cité d'artistes installée dans un ancien pavillon de l'exposition universelle de 1900 planté sur un lopin du XVème arrondissement.
C'est le sculpteur Alfred Boucher ( 1850-1934), qui devenu riche et célèbre, achète aux enchères le pavillon des vins de Gironde construit par Gustave Eiffel. N'oubliant pas ses débuts difficiles, il a le projet de construire un phalanstère d'artistes. Pour une bouchée de pain, il achète un terrain passage Dantzig, à proximité des abattoirs de Vaugirard et y remonte le pavillon, le surélève de 2 étages et l'agrémente de briques. La rotonde est divisée en 24 ateliers de forme triangulaire surnommés 1/4 de brie.
De célèbres locataires y ont vécu et travaillé: les peintres Chagall, Soutine, Modigliani, les sculpteurs Zadkine, Laurens, Brancusi ...
La Ruche devient un lieu emblématique de la bohême de Montparnasse.
Un théâtre y est ajouté où Louis Jouvet fait ses débuts.
En 1966, à l'abandon après un lent déclin, La Ruche est menacée de destruction . Marc Chagall mobilise artistes et financiers dont René Seydoux pour sauver ce haut-lieu de l'histoire de l'art à Paris. Aujourd'hui propriété de la fondation Seydoux, La Ruche a retrouvé sa vocation et accueille des artistes du monde entier. Des expositions ouvertes à tous y sont régulièrement organisées .
A bientôt
Sylvie
Aujourd'hui, pas de fil directeur, plutôt un butinage de quartier en quartier, en images.
A bientôt
Sylvie
Bonjour à tous,
En attendant de pouvoir à nouveau arpenter Paris le nez en l'air et l'esprit léger, je vous emmène du côté du Grand Palais. Quand il rouvrira, vous pourrez aller voir l'exposition consacrée à Pompéi, mais les vestiges vont devoir nous attendre quelques semaines.
Le Grand Palais a été construit pour l'Exposition Universelle de 1900. Comme le Petit Palais qui lui fait face, il a été construit pour durer. Ce n'était pas une structure éphémère destinée à être démontée après la clôture de l'exposition. Il devait remplacer le Palais de l'Industrie, vestige de l'expo de 1855, situé sur les Champs-Elysées. Son architecture, son décor ont donc été particulièrement soignés.
Trois architectes, impossibles à départager lors de la sélection se sont partagés le chantier: Albert Louvel, Albert Thomas, Henri Deglane.
Le Grand Palais a été inauguré en grand pompe le 1er mai 1900.
Pendant la durée de l'Exposition Universelle, on a pu y visiter l’exposition du centenaire, 1800-1900, où 3073 peintures étaient disposées pour célèbrer l'entrée dans le siècle.
David, Géricault , Manet, Corot, Courbet, Monet, Renoir, Burne-Jones, Zuloaga, Klimt, Hodler, Segantini, Whistler, Picasso, Kupka….
En 1900, même si on maîtrise les nouvelles techniques de construction de métal et verre, il semble toutefois nécessaire de cacher la structure par un habillage traditionnel de pierre, avec des décors sculptés, en bronze, en pierre, en mosaïque... Les titres des oeuvres nous semblent tellement pompeux : il fallait faire sérieux car le Grand Palais est un établissement de prestige, édifié à la gloire de l'Art Français.
Le Grand Palais a ensuite accueilli les très prestigieux salons de l'automobile et de l'aéronautique, jusqu'en 1962, mais aussi le salon des arts ménagers, le salon du livre, etc...
Depuis 1971, on y voit des expositions de peinture. c'est une initiative d'André Malraux.
Voilà pour aujourd'hui, à bientôt
Sylvie